Mon bébé ne dort pas : que faire ?

Sommeil - Mon enfant ne dort plus - Babilou

Votre bébé ne dort pas et vos nuits sont de plus en plus courtes ? Rassurez-vous, vous n’êtes pas seul. Le sommeil d’un tout-petit évolue constamment et ses perturbations sont souvent temporaires. Comprendre pourquoi un bébé ne dort pas peut permettre d’agir avec douceur et efficacité. Babilou vous accompagne pas à pas pour identifier les causes possibles et retrouver un quotidien plus serein.

 

Comprendre le sommeil du nourrisson

Quand on devient parent, il est souvent surprenant de constater à quel point le sommeil d’un bébé peut sembler chaotique. Pourtant, c’est une réalité physiologique, à la naissance le nourrisson n’a pas encore de rythme circadien, cette horloge interne qui différencie le jour de la nuit. Il dort donc par cycles courts, entrecoupés de phases d’éveil, sans distinction entre le jour et la nuit. En moyenne, un nouveau-né dort entre 16 et 20 heures par jour, mais rarement plus de 2 à 4 heures d’affilée.
Autre particularité : le sommeil du bébé se compose de deux grandes phases, le sommeil agité (proche du sommeil paradoxal chez l’adulte) et le sommeil calme. C’est pendant le sommeil agité que le cerveau se développe activement, d’où son importance pour sa croissance. Ces micro-réveils, souvent mal vécus par les parents, sont en fait une étape normale de maturation. Ce n’est qu’à partir de 3 à 6 mois que l’enfant commence à synchroniser ses rythmes avec l’environnement, en s’aidant de repères comme la lumière naturelle, la régularité des repas ou les routines du soir.

 

Pourquoi un bébé ne dort pas ? Les causes les plus fréquentes

Lorsqu’un bébé ne dort pas, il est essentiel de garder en tête que ce n’est jamais volontaire. De nombreux facteurs peuvent perturber son sommeil, ils sont fréquemment liés à son développement ou à ses besoins fondamentaux. Voici les causes les plus fréquentes à considérer :

  • Une immaturité neurologique : le sommeil du nourrisson est en construction. Avant 3 à 6 mois, il est normal que ses nuits soient entrecoupées. Son cerveau n’est pas encore prêt à maintenir un sommeil prolongé
  • Les pics de croissance : ces phases, qui surviennent souvent autour de 3 semaines, 6 semaines, 3 mois, etc., demandent plus d’énergie à votre bébé. Il a alors plus souvent faim, réclame davantage de contact, et dort parfois moins bien
  • Les poussées dentaires : elles peuvent commencer dès 4 mois. La douleur ressentie, surtout en position allongée, est susceptible de perturber ses nuits, même avant que la dent ne perce
  • Le besoin de proximité : après avoir passé neuf mois dans le ventre de sa mère, votre bébé cherche naturellement la sécurité dans la présence d’un parent. Il ne fait pas de caprices il exprime un besoin d’attachement à son développement émotionnel
  • Une maladie ou un inconfort : rhume, fièvre, toux persistante, reflux ou otite… Ces petits maux, fréquents en période hivernale, peuvent gêner le sommeil de votre bébé, notamment lorsqu’il est allongé. Même sans symptômes très visibles, un inconfort peut suffire à perturber ses nuits ; seul un examen médical permet parfois d’en identifier précisément la cause
  • La faim : un bébé peut se réveiller plusieurs fois par nuit simplement parce qu’il a besoin de manger. Son estomac est encore petit, et ses réserves d’énergie limitées. C’est une étape normale, en particulier les premiers mois
  • Un changement dans son environnement : une entrée en crèche, un déménagement ou tout changement de rythme peut troubler ses repères. Il lui faut du temps pour s’adapter à un nouveau cadre de vie, de nouvelles voix, de nouveaux visages
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Instaurer une routine apaisante pour le coucher

Quand un bébé ne dort pas, il est essentiel de créer un cadre rassurant et prévisible. Les bébés, comme les enfants plus grands, se sentent en sécurité lorsqu’ils peuvent anticiper ce qui va se passer. Une routine du soir bien pensée permet d’installer ce sentiment de sécurité, tout en aidant l’enfant à comprendre que le moment du sommeil approche.
Voici quelques gestes simples à mettre en place chaque soir, dans le même ordre :

  • Le bain : un moment de détente pour relâcher les tensions de la journée. Par exemple, un bain tiède de 10 minutes, avec une lumière douce et une ambiance calme, peut devenir un signal fort de transition vers la nuit
  • Le repas : que ce soit une tétée ou un biberon, proposez-le juste après le bain, dans un environnement tranquille. Évitez les stimulations : on éteint la télé, on baisse le ton, on privilégie un contact doux et des gestes lents
  • Un moment câlin : une chanson douce, une berceuse murmurée, un câlin dans les bras ou un massage relaxant avec de l’huile adaptée. Par exemple, masser doucement le ventre ou les pieds de votre bébé en lui parlant peut le préparer au lâcher-prise
  • L’installation dans le lit : posez votre bébé dans son lit dès les premiers signes de fatigue (bâillement, frottement des yeux, agitation). Dites-lui une phrase courte, rassurante et répétée chaque soir, comme : « Bonne nuit mon amour, papa/maman est tout près »

À noter : ce rituel n’a pas besoin d’être long, 15 à 20 minutes suffisent. Ce qui compte, c’est la régularité. Avec le temps, ces rituels deviennent des repères sécurisants qui facilitent l’endormissement et favorisent un sommeil plus serein.

 

Les erreurs à éviter quand un bébé ne dort pas

Quand un bébé ne dort pas, la fatigue peut vite gagner les parents… et avec elle, l’envie de trouver des solutions rapides. Pourtant, certaines pratiques, bien qu’intentionnées, peuvent aggraver les troubles du sommeil ou retarder l’apprentissage de l’endormissement autonome.

Voici les pièges à éviter :

  • Réagir au moindre bruit : Tous les petits bruits ne sont pas synonymes de réveil. Par exemple, si votre bébé bouge ou gémit légèrement 20 minutes après s’être endormi, il est peut-être simplement en train de changer de phase de sommeil. Attendez quelques instants avant d’intervenir
  • L’endormir systématiquement dans les bras ou au sein : Cela peut devenir un repère indispensable pour s’endormir. Si bébé ne s’endort qu’au sein ou en étant bercé, il risque de ne pas savoir comment retrouver le sommeil seul la nuit. Essayez de poser bébé dans son lit encore éveillé, après un moment de câlin, tout en le rassurant de votre présence.
  • Changer constamment de méthode : Une nuit vous le laissez pleurer, la suivante vous le bercez jusqu’à l’endormissement ? Ces incohérences risquent de perturber davantage votre enfant. Il est préférable de choisir une approche cohérente, douce et progressive… et s’y tenir quelques jours avant d’en évaluer l’efficacité
  • Le laisser pleurer seul pour "qu’il s’habitue" : Contrairement à certaines idées reçues, un bébé ne "fait pas des caprices". Laisser un bébé en pleurs longtemps sans réponse peut générer un stress intense, néfaste pour son développement affectif. Un bébé qui ne dort pas a avant tout besoin d’être rassuré
  • Prolonger les siestes tardives : Si bébé dort trop longtemps en fin de journée, il aura du mal à s’endormir le soir. Par exemple, au-delà de 17h30, privilégiez une période d’éveil douce et calme jusqu’au coucher


Quand consulter un professionnel ?

Il est tout à fait normal que le sommeil de votre bébé soit irrégulier durant ses premiers mois. Cependant, si les nuits restent très agitées passé un certain âge par exemple après six mois ou si les réveils nocturnes sont très fréquents, prolongés et difficiles à apaiser malgré un environnement propice, cela peut valoir la peine d’en parler à un professionnel. Parfois, le manque de sommeil de l’enfant impacte aussi fortement l’équilibre familial, en générant de l’épuisement ou du stress chez les parents.

Un pédiatre pourra vérifier qu’il n’existe pas de cause médicale sous-jacente (reflux, douleurs, carences, etc.) et vous orienter, si besoin, vers un spécialiste du sommeil infantile. Il ne faut pas hésiter non plus à solliciter les professionnels de la petite enfance comme ceux de la crèche ou de la PMI pour bénéficier d’un accompagnement bienveillant. Parler de ses difficultés de sommeil ne remet jamais en cause ses compétences parentales, au contraire : c’est une démarche constructive pour retrouver plus de sérénité au quotidien.

 

Se faire accompagner dans sa parentalité

Lorsque bébé ne dort pas, ce sont souvent les parents qui finissent par s’épuiser. Le manque de sommeil, les doutes, la culpabilité parfois, peuvent s’accumuler et peser lourd au quotidien. Pourtant, il est essentiel de rappeler que demander de l’aide ne signifie pas que l’on échoue, mais au contraire que l’on agit avec lucidité et bienveillance envers soi-même et son enfant.

Parler à d’autres parents, échanger avec les professionnels de la petite enfance ou trouver du soutien auprès d’un proche peut alléger le quotidien. En crèche, les équipes éducatives peuvent partager leur expérience, écouter sans juger et proposer des pistes adaptées à chaque situation. Il n’y a pas de solution miracle ni de modèle universel, mais des petits ajustements progressifs qui, jour après jour, peuvent tout changer. S’autoriser à ne pas tout porter seul est souvent la première étape vers plus de sérénité.

 

Un passage parfois difficile, mais toujours temporaire

Chaque enfant a son propre rythme et chaque famille traverse à sa manière les nuits hachées et les endormissements compliqués. Si votre bébé ne dort pas, ce n’est pas un échec : c’est une étape, parfois difficile, mais passagère. En observant, en adaptant vos gestes et surtout en vous entourant, vous poserez les bases d’un sommeil plus serein pour votre enfant… et pour vous aussi. 
Et qui sait, les vacances d’été, avec un rythme plus souple et du temps en famille, pourraient bien aider votre enfant à retrouver un sommeil apaisé. Pour vous y préparer sereinement, découvrez nos conseils pour bien anticiper les vacances et préserver le sommeil de votre enfant.