Vous êtes ici Accueil La fatigue pendant la grossesse : causes, repères et solutions concrètes La fatigue pendant la grossesse : causes, repères et solutions concrètes Future maman, si la fatigue se fait ressentir, dès le premier trimestre, c’est normal. Votre corps crée une autre vie en quelques semaines.Entre bouleversement hormonal, besoins en oxygène accrus, prise de poids et développement du fœtus, l’énergie vacille.Bonne nouvelle : il existe des astuces et des techniques simples pour soulager cette sensation : sieste courte en journée, nuit sereine, yoga prénatal, exercice doux, alimentation riche en fer et en fruits, éviter la caféine.En cas de fatigue persistante, il est conseillé de consulter votre médecin, sage-femme ou gynécologue : un trouble (ex. anémie ou carence en vitamines) peut en être la cause. Voici des conseils pratiques pour soutenir votre santé, rester en forme et préparer sereinement l’accouchement.La fatigue pendant la grossesse : un symptôme fréquent Vous n’êtes pas la seule à vous sentir épuisée pendant la grossesse. Cela s’explique par une combinaison de facteurs biologiques, émotionnels et environnementaux qui évoluent tout au long de la grossesse. Cette sensation peut fluctuer : elle s’intensifie parfois, se calme, puis réapparaît, en fonction des besoins du corps et des changements qui s’opèrent. Vous êtes enceinte. Votre corps s'adapte pour accueillir puis faire grandir votre bébé.Pourquoi la fatigue est-elle si fréquente ?Votre organisme travaille à plein régime : augmentation du volume sanguin, activité cardiaque plus soutenue, mise en place du placenta, adaptation du système immunitaire, etc. Autant d’ajustements énergivores.Parallèlement, la progestérone a un effet sédatif qui accroît la sensation de somnolence, tandis que les émotions (joie, appréhension, nouvelles habitudes) mobilisent aussi vos ressources. L'ascenseur émotionnel est épuisant ! Une fatigue qui varie selon les moments… et les femmes enceintesCertaines femmes enceintes ressentent surtout un « coup de pompe » marqué, d’autres une somnolence tenace, d'autres, au contraire, aucune fatigue. Les inconforts (nausées, douleurs lombaires, sciatique, etc.) et le rythme de vie (travail, charge mentale, etc.) influencent fortement la perception de la fatigue. L'important est de reconnaître vos limites, d’ajuster le quotidien et d’en parler à l’équipe médicale si cette fatigue de la grossesse devient inhabituelle ou pénible au point d’impacter vos activités.Voici l'évolution la plus courante :1er trimestre : fatigue souvent très marquée à cause des changements hormonaux et de l’adaptation du corps.2e trimestre : regain d’énergie, la fatigue diminue généralement.3e trimestre : fatigue fréquente à nouveau, surtout physique, liée au poids du ventre et aux nuits peu récupératrices.Les principales causes de fatigue pendant la grossesseLes changements hormonaux et métaboliquesDès les premières semaines, l’augmentation de la progestérone peut induire une somnolence. En parallèle, votre organisme intensifie sa production sanguine pour irriguer l’utérus et nourrir le placenta : le cœur bat plus vite, la respiration s’adapte, la température corporelle peut légèrement varier. Cet effort métabolique continu explique une bonne part de la fatigue, même lorsque vous « ne faites rien » en apparence.Sommeil perturbé et inconforts physiquesLes nuits hachées par les envies fréquentes d’uriner, les reflux, les crampes ou une position devenue inconfortable réduisent la qualité du sommeil réparateur. Des siestes courtes peuvent aider, mais elles ne compensent pas toujours les nuits difficiles. La somnolence diurne et l’impression d’être « au ralenti » sont alors fréquentes. Cet état est désagréable.Besoins énergétiques et carences possibles chez la femme enceinteLa grossesse augmente les besoins en fer, en acide folique et en iode, entre autres. Une alimentation insuffisamment variée, des nausées importantes ou des vomissements répétés peuvent entraîner des déficits. Ils intensifient l’épuisement. Un bilan sanguin peut orienter vers une supplémentation adaptée si nécessaire : magnésium, vitamines, etc.Stress et charge mentaleEntre le travail, la gestion de la maison, l'organisation des rendez-vous, le niveau de stress peut rapidement augmenter. Prendre soin de vous est important durant votre grossesse, l'accouchement et le post-partum.Quand la fatigue pendant la grossesse doit-elle alerter ?Dans la majorité des cas, elle est normale et liée aux adaptations naturelles du corps pendant la grossesse. Toutefois, il existe des situations où cet épuisement peut traduire un problème médical sous-jacent. Reconnaître ces signes permet de consulter au bon moment et de prévenir les complications.Fatigue normale ou inhabituelle ?Se sentir fatiguée en début ou en fin de grossesse fait partie du processus physiologique. Mais une fatigue persistante, intense ou soudaine mérite une attention particulière, surtout si elle s’accompagne d’autres symptômes.Situations qui nécessitent un avis médicalCertains symptômes associés à la fatigue de la grossesse méritent une consultation médicale :Essoufflement inhabituel ou palpitations fréquentes ;Fatigue accompagnée de pâleur, vertiges ou maux de tête (pouvant évoquer une anémie) ;Somnolence extrême malgré un repos suffisant ;Perte d’appétit importante ou perte de poids ;Fièvre, douleurs abdominales ou contractions régulières avant terme ;Œdèmes soudains du visage ou des mains, troubles visuels, maux de tête intenses (signes possibles de pré-éclampsie),Tristesse, sommeil très perturbé (signes possibles d'une dépression prénatale).Une sage-femme, un médecin ou un gynécologue pourront faire le point sur votre état de santé et vous rassurer ou vous prescrire des examens complémentaires. Le rôle du suivi médicalLors des consultations prénatales, le professionnel de santé surveille la tension artérielle (TA), le poids, la présence d’œdèmes, et peut demander un bilan sanguin (numération formule sanguine, dosage de la ferritine, fonction thyroïdienne, etc.) si la fatigue est disproportionnée. Ce suivi permet de distinguer une fatigue physiologique d’une cause pathologique qui nécessite une prise en charge spécifique. Il assure aussi la surveillance des possibles répercussions sur le bébé (croissance, etc.).Comment mieux gérer la fatigue au quotidien ?La fatigue fait partie de l’expérience de nombreuses futures mamans, mais il existe des moyens simples et efficaces pour se sentir mieux. Voici quelques pistes qui peuvent vous aider tout au long de votre grossesse.Soigner le sommeil et le rythme journalierInstallez un rythme récupérateur : couchez-vous à heures régulières, aérez la chambre, limitez les écrans avant le coucher et, si possible, pratiquez un court rituel d’endormissement (lecture, respiration).Les siestes « flash » de 20 à 30 minutes en début d’après-midi peuvent réduire la somnolence sans perturber la nuit.Évitez les repas copieux tardifs.Bouger en douceur, régulièrementL’activité physique adaptée améliore la qualité du sommeil, soutient le moral et réduit la sensation d'épuisement, même pendant la grossesse.En l’absence de contre-indication, visez environ 2h30 par semaine d’activité d’intensité modérée (par exemple la marche, la natation, l’aquagym, le vélo stationnaire, ou un yoga prénatal adapté), en répartissant sur plusieurs jours.Écoutez vos sensations : vous devez pouvoir parler en bougeant. Échauffez-vous et récupérez 10 à 15 minutes, hydratez-vous, et arrêtez en cas de douleur, de vertiges ou d'essoufflement inhabituel.N'hésitez pas à demander conseil à un professionnel de santé.Miser sur une alimentation équilibréeFractionnez si besoin vos repas pour limiter les nausées et les coups de pompe.Faites une place aux sources de fer (légumineuses, viandes, poissons, œufs), associez-les à de la vitamine C (agrumes, poivrons, kiwi) pour favoriser l’absorption.Espacez le thé/café des prises de fer. Ces boissons réduisent l’absorption du fer (de 40 à 60 %).Si une carence est suspectée, un bilan sanguin dira si vous avez besoin d'une supplémentation adaptée : ne vous supplémentez pas (fer, vitamines, magnésium, etc.) sans avis médical.Évitez une trop grande consommation de caféine (café, thé, sodas, chocolat, boissons énergisantes, etc.). Contrairement à l'effet généralement recherché, elle peut accentuer certains inconforts de la grossesse (reflux gastrique, nervosité, nuits perturbées, etc.). Alléger la charge mentale et aménager son quotidienDéléguer, simplifier les tâches domestiques et laisser de côté ce qui n'est pas prioritaire, réduit l’épuisement.Au travail, discutez d’ajustements réalistes (horaires, télétravail partiel, pauses) dès le début de la grossesse. Utilisez des coussins de positionnement et adapter votre poste de travail si des douleurs vous réveillent ou vous freinent dans la journée. Tout ce qui peut vous soulager doit être mis en place, en particulier au travail.Et durant le post-partum ?Vous pouvez appliquer les mêmes conseils. S'occuper d'un bébé nouveau-né nécessite beaucoup d'énergie. Continuez à prendre soin de vous et poursuivez votre suivi médical.L'allaitement peut également être une période durant laquelle vous vous sentez fatiguée. L'hydratation, l'alimentation et le repos resteront prioritaires. Fatigue durant la grossesse : se faire accompagnerFace à une fatigue persistante pendant la grossesse, s’appuyer sur des professionnels et un entourage à l’écoute est bénéfique. L’objectif est d'éviter l’isolement, repérer tôt une cause médicale éventuelle et mettre en place des ajustements concrets au quotidien.Le rôle des professionnels de santéLes sages-femmes assurent le suivi des grossesses physiologiques, proposent des séances de préparation à la naissance et à la parentalité, et peuvent prescrire les examens (bilan sanguin en cas de suspicion d’anémie, par exemple) et traitements nécessaires. Si besoin, elles vous orientent vers un obstétricien, si la situation dépasse leurs compétences.Le médecin généraliste et le gynécologue-obstétricien interviennent selon vos besoins, notamment si d’autres troubles apparaissent (essoufflement, pâleur marquée, œdèmes, céphalées inhabituelles).N’hésitez pas à signaler l’impact de l'épuisement sur votre quotidien. Il n'y a pas de honte à être épuisée pendant la grossesse. Des mesures simples (aménagements d’horaires, conseils sur l’activité physique adaptée, orientation vers une diététicienne en cas de difficultés alimentaires) peuvent être proposées. Vous aurez besoin d'être en pleine forme pour appréhender l'accouchement.Le soutien de l’entourage durant la grossesseUne fatigue importante s’allège lorsque la charge mentale diminue. Informer le partenaire et les proches de vos besoins (calme, aide logistique, simplification des tâches) favorise un rythme plus soutenable. Les femmes enceintes ont besoin d'être cocoonées. Elles créent un bébé et ce n'est pas chose facile.Osez demander une aide concrète et régulière, en particulier lors des périodes de somnolence accrue ou de nuits hachées.La fatigue pendant la grossesse, l'allaitement et en post-partum est fréquente et prend différentes formes : elle mêle adaptations hormonales, besoins énergétiques accrus et sommeil parfois contrarié. Plutôt que de la « subir », considérez-la comme un signal utile. C'est le moment de ralentir, d'aménager votre quotidien, de vous reposer et d'adopter des habitudes positives. Lorsque la fatigue devient inhabituelle, persistante ou s’accompagne de signes d’alerte, une consultation médicale s’impose.En s’appuyant sur le suivi prénatal, une activité physique douce et régulière, une alimentation adaptée et le soutien de l’entourage, la majorité des futures mamans retrouvent un meilleur équilibre. Écoutez vos ressentis, osez demander de l’aide et parlez de vos difficultés à votre sage-femme ou à votre médecin : une prise en charge personnalisée est idéale. Un contenu rédigé par Laurence Ruas"Sage-femme de formation, je n’ai jamais vraiment quitté l’univers de la périnatalité et de la petite enfance. Aujourd’hui sophrologue, hypnothérapeute et rédactrice web santé, je mêle mes expériences pour informer, accompagner et transmettre. Parce que permettre de mieux comprendre, c’est déjà prendre soin." Sources :https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36480664/https://iris.who.int/handle/10665/249242 Avons-nous répondu à votre question ? Not usefulUseful Enregistrer