Travail à distance : qu’est-ce qui nuit aux relations sociales ?
Avant tout, pour comprendre comment les liens sociaux impactent l’engagement au travail, il faut comprendre ce que les neuroscientifiques appellent le « Capital Social ». Ce sont les liens sociaux que nous entretenons au travail : ils nous permettent de disposer de ressources sociales et donc, de plus facilement s’entraider ou collaborer avec les autres.
En télétravail, certains éléments nuisent à notre « Capital Social ».
Les 3 facteurs clés qui dégradent le lien social en télétravail
Le biais de proximité
Le biais de proximité est le fait d’accorder, inconsciemment, un traitement préférentiel aux personnes présentes autour de nous. Pour faire simple, on leur partage plus d’informations, on leur propose plus de projets et plus d’aide. À l’inverse, les personnes à distance n’ont pas cette chance et peuvent se sentir à l’écart et donc démotivées. Une étude montre d’ailleurs que 52% des collaborateurs estiment que les personnes qui sont plus souvent présentes au bureau sont favorisées par la hiérarchie.
Le biais de négativité
C’est une situation que nous connaissons tous. Lors d’un échange, l’absence d’informations visuelles et auditives de la part de son interlocuteur, est interprétée par notre cerveau comme de l’information négative. Cela peut vous arriver quand vous lisez un email, par exemple. Il est possible que vous interprétiez mal son contenu et donc, que vous le perceviez de manière négative. Cela génère du stress, de l’anxiété et de la fatigue.
La diminution de la synchronie de cerveau à cerveau
Lorsque vous partagez une expérience avec quelqu’un d’autre, les ondes cérébrales se synchronisent. Cette synchronie joue un rôle clé dans la qualité de nos interactions sociales. Des études démontrent que durant les communications à distance, la synchronie diminue : ce qui détériore la qualité des relations sociales.
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Renforcer la motivation des salariés : créez du lien social
Au travail, il y a 4 attentes fondamentales qui favorisent la motivation. Parmi ces attentes, il y en a deux qui concernent les liens sociaux. La première attente est la camaraderie : le fait de développer des relations satisfaisantes avec son entourage professionnel (collègues, clients, partenaires).
La sécurité psychologique est aussi un facteur clé de motivation au travail. C’est la possibilité de prendre des risques et de montrer sa vulnérabilité, sans risquer de se sentir embarrassé ou en danger. Il s’agit finalement d’être en confiance au sein de son équipe et donc d’entretenir de bonnes relations sociales avec ses collègues.