Comment gérer les émotions de mon enfant en confinement ?

En ces temps de confinement, situation nouvelle où vous vivez avec votre enfant des journées entières, les émotions qui s’expriment sont quelquefois exacerbées, peuvent vous dépasser ou vous déborder, tout comme celles de votre enfant ! Voici quelques clés de compréhension, proposées par France Puiseux, Psychologue et Directrice Education de Babilou pour vous permettre de faire de ce temps partagé un temps joyeux et serein plutôt que difficile et conflictuel.

Les émotions de votre enfant sont connectées à celles de ses parents

Tout d’abord, rappelez vous que le jeune enfant est connecté à l’état émotionnel de son parent. Les émotions que vous vivez, que ce soit du stress, de la colère ou de la joie, sont ressenties par l’enfant sans qu’il en comprenne forcément le sens. Il est comme un reflet de vos propres émotions. Expliquez-lui ce que vous ressentez et la façon dont vous gérez cette émotion :

Je suis en colère car...

Vous êtes un modèle pour lui, il comprendra mieux ce qu’il ressent, apprendra à reconnaître ses émotions et à les exprimer.

Les émotions de votre enfant parfois incompréhensibles expriment un besoin

Soyez attentif et compréhensif. L’émotion, quelle qu’elle soit, exprime un besoin ou un désir que l’enfant ressent comme impérieux. Sentir que son besoin est entendu et compris va permettre à l’enfant de supporter la frustration de ne pas être satisfait dans l’immédiat et de décharger l'émotion :

On dirait que tu es en colère parce que tu ne peux pas regarder la télévision… mais demain tu pourras regarder ton dessin-animé préféré.

Ayez en tête qu’une émotion (tristesse, colère, joie…) est une réaction du corps que l’enfant ne comprend pas toujours. Sans oubliez que, compte tenu de l’immaturité de son cerveau, il n’est pas en capacité de la contrôler. Ce que nous appelons un caprice est juste un débordement émotionnel qui crée du stress chez l’enfant.

Permettre à l'enfant de décharger ses émotions

Ces émotions créent des tensions corporelles que l’enfant doit évacuer. Pleurer, courir, sauter, crier, frapper dans un coussin… permet de décharger cette tension et permet un retour à l’apaisement. Comme l’adulte, respirer profondément en soufflant dans une paille, sur des plumes pour les faire s’envoler, sur un moulin de papier est une façon ludique de se détendre !

Prenez en compte que pour un enfant, et surtout entre 2 et 4 ans, le besoin de bouger, courir, sauter, grimper est fondamental. La contrainte et l’immobilité ne font qu’accentuer son agitation ou son excitation. Proposez-lui régulièrement dans la journée des temps où il peut courir, crier, taper, sauter, vous y gagnerez de la tranquillité dans l’heure suivante ! Des parcours avec des meubles ou coussin sur lesquels il peut grimper, un matelas posé au sol pour sauter, un chamboule-tout, des balles à lancer dans un seau, une séance de yoga ou de danse en musique… tout ce qui le fait bouger contribue à sa détente.

Gardez en tête que plus vous passerez des moments agréables avec votre enfant, plus vous partagerez du plaisir à « faire ensemble », plus il se sentira rassuré et pourra jouer de façon autonome à vos côtés ou dans sa chambre !

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